Terminant de faire passer les articles de mon dernier client, je pensais déjà au moment ou j'allais pouvoir m'allonger dans mon canapé et jouer au jeux vidéos. Après avoir encaissé le règlement de la femme et laissé la place à mon collègue, je filais aux vestiaires. Bon sang ! J'allais pouvoir me détendre. Du moins, j'y avais cru jusqu'à voir mon patron arriver et me demander de l'aider à remettre en rayon avant de partir. Bien sûr, cela ne serait pas payé plus cher au contraire. Mais que dire ? Je ne pouvais pas refuser. Il risquait de me virer sous une autre raison peu de temps après. Je hochais la tête pour l'aider à remettre en rayon. Voilà, je devais finir à vingt deux heures et finalement, il était minuit quand je posais mes affaires dans mon caissier. Je récupérais mes affaires avant de filer en courant pour essayer d'atteindre le dernier métro. J'avais juste deux stations à faire. Cela était possible à faire à pied, mais je n'aurais pas assez de force pour rentrer. Mes jambes réussirent à me porter à temps dans le métro. Reprenant mon souffle lentement, je m'adossais avant de descendre à ma station. Une chance pour moi, je n'étais pas très loin. J'allais pouvoir me reposer en rentrant. Baillant longuement, j'ouvrais la porte de mon logement. «  Je suis tellement mort ! Je n'en peux plus.  » Posant mes affaires à l'entrée, je me sentais libre une fois mes chaussures retirées.

M'étirant longuement, j'allais allumer ma télévision et je commençais à me faire réchauffer un plat préparé. Il était bien trop tard pour que j'envisage de me faire réellement à manger. J'avais pris simplement de la viande de porc. Je n'aimais pas vraiment les autres choses. En réalité, je pense que je devais être un carnivore dans une autre vie. Retirant mon haut, je soupirais alors que je pestais contre mon patron qui abusait de mes services. Fixant la télévision depuis sa cuisine, le jeune homme fut surpris de voir la porte fenêtre donnant sur sa terrasse d'ouverte. « Qu'est-ce que … Je l'avais oublié cet aprem ? Merde ! Je vais devoir faire gaffe avec les moustiques. » Soupirant doucement, le jeune homme alla fermer sa fenêtre avant de retourner à son micro-onde qui venait de sonner. Souriant le jeune prit son petit plateau pour s'asseoir sur son lit et regarder la télévision. Maintenant il n'avait plus qu'à faire un petit tri ! Il fallait vraiment qu'ils arrêtent de mettre des légumes partout. D'ailleurs, c'était étrange, mais … Sur le lit, on avait l'impression qu'il y avait un poids supplémentaire. Se tournant un peu, mon regard se posa sur une grosse peluche vivante. Un long soupire s'échappe d'entre mes lèvres. Ce n'était pas possible. «  JACK ! Descends ! Dépéche toi ! » Je posais mon plateau repas pour attraper le chien blanc par son cou et le faire descendre de Mon lit. «  C'est interdis ! Tu le sais en plus !  »

Il avait un postérieur bien trop imposant. Il prenait toute la place dans mon lit et en plus j'allais avoir plein de poils de chien dedans ! Et monsieur Jack gémissait tristement comme ci, il était le chien le plus triste au monde. Alors qu'il n'était au fond que le coupable dans cette histoire ! Et voilà qu'il se collait à moi pour me lécher. Même si j'adorais ses élans d'affections, je dois avouer que pour le coup je voulais juste l'étrangler. «  Jack arrête ! Tu es un vilain chien! » Ce n'était pas possible qu'il soit aussi peu obéissant. J'avais vraiment raté une petite de son éducation. En même temps, cela ne faisait pas très longtemps que je l'avais trouvé. Il avait eu l'air si triste. Le pire c'était de lui faire prendre une douche pour nettoyer ses poils blancs tout sale. Je réussis à lui coincer le cou sous mon bras droit pour l'empêcher de bouger. Serrant mon poing je frottais énergiquement son museau pour l'embêter. «  Petit démon blanc ! Tu es un petit monstre quand tu t'y met ! » Je le tirais hors du lit sans lâcher prise. J'y étais presque lorsque mon regard se posa sur le pull rouge au sol.

Lâchant le gros chien, je foncais droit sur le pull pour le soulever devant mes yeux. Je crois que j'étais devenu blanc comme la neige et mes jambes se mirent à trembler nerveusement. Je m'appuyais contre le mur, pour m'asseoir et serrer le pull contre moi. «  Non … Pas ca … Pourquoi tu as attaqué ce pull ? Il va falloir que je lui rembourse.  » Passant la main dans mes cheveux en bataille, je me redressais soudainement. «  Je sais … Je lui dirais que je ne l'ai pas … Après tout, si je cache cela.  » Mon regard se posa sur l'animal. «  Ah ! Jack !  » Je posais le pull avant d'attraper mon assiette et manger ma viande. Je n'avais plus le courage de me lever. Il avait réussi à m'anéantir. Je ne savais pas quoi faire pour le rendre plus sage. J'avais lu dans des magasins au boulot que faire castrer un chien pouvait le calmer.

Mangeant de manière peu élégante, à la fois, à cause de Jack qui m'avait énervé, mais aussi par faim. Je mourrais totalement de faim. Je n'avais pouvais plus, cela était pas si bon que cela... Mais c'était assez pour caler mon ventre. Une fois, la viande plus ou moins engloutie, je reposais mon assiette. Fouillant dans mes poches, je sortis de ses derniers des pourboires de petites grand-mères. Elles étaient si adorable pour moi. Je m'approchais de ma tirelire en acier pour les glisser dedans. «  Ca mon grand c'est pour toi …. CLAC ! Adieu les bébés chiots ensuite !  » J'avais regardé le chien tout en minant une paire de ciseaux. Oui, j'avais commencé à faire des économies pour le faire castrer. J'attrapais sa balle jaune. «  On va jouer ?  » J'étais persuadée qu'il n'allait pas refuser d'aller jouer.

Fixant le chien, je fus surpris de voir qu'il ne réagissait pas lorsque je lui avais proposé de jouer à la balle. Il était malade ? Ou il s'en voulait d'avoir déchiqueter ce pull. Finalement, il avait peut-être une conscience. «  Ben alors mon grand ?  » Je me mettais accroupis en face de l'animal pour faire rouler sa balle vers lui en souriant. Il était mal mon pauvre toutou. Cela n'était pas habituel chez lui. Je me relevais pour m'occuper de cacher le pauvre pull au fond de ma poubelle. J'allais devoir mentir, moi qui n'aimait pas faire cela. Lentement je me redressais et mon regard tomba sur une photo de mon plus vieux frère décédé avec moi. Laissant mes doigts glisser sur ma photo avant de soupirer lentement. Bon allez, c'était le moment de prendre sur moi. Passant une main dans mes cheveux, je finis par retourner vers Jack. J'étais vraiment fatigué, je n'en pouvais plus. C'était que faire des heures aussi longues, donnés une grande envie de dormir. Souriant un peu en voyant mon lit j'allais m'y allonger dessus. Avant de sentir des poils blanc de canidés me chatouiller le nez. «  Haaan ! Non ! Pas ca. Jack je te déteste quand tu montes sur mon lit.  » Je me redressais rapidement et retirais les poils qui avaient automatique eu l'idée de se coller à mon visage. C'était vraiment désagréable. J'allais devoir faire du ménage du soir. Comme ci, je n'avais que cela à faire. Gonflant mes joues, je me levais de mon lit pour nettoyer ses bêtises, encore et toujours. Un chat serait sûrement moins une source à problème.

Après une dizaine de minutes de lutte, je souriais ravi avant de me tourner vers le chien et m'approcher de lui. «  Viens par ici, Jack! » Attrapant des lingettes nettoyantes, je passais un bras autour de la peluche pour soulever une à une ses pattes et lui laver. «  Tu as encore tout salit mon grand ! Faut vraiment que je te nettoie les pattes tout le temps ! Où est-ce que tu traînes à chaque fois.  » Bon c'était un animal, c'est normal, qu'il aille n'importe où. Mais cela était fatiguant de devoir laver derrière lui à chaque fois. Nettoyant avec bien du mal ses pattes, je regardais ensuite ses poils. «  Il faudrait que je puisse te laver totalement. Mais cela va être une sacrée lutte... Mon Gros bébé. Tu es déjà trop sale à mon goût.  » Souriant, j'attrapais la grosse tête blanche du chien pour lui embrasser le front. Par la suite, je passais du temps à caresser ses poils blancs tout doux et le câliner. Il faisait des bêtises, mais je l'aimais ce gros bêta. Après tout, il était un peu comme ma famille. Je n'avais plus que lui.

Il était malade, sûrement quelque chose qu'il avait du mal à digérer, ce n'était pas possible autrement. Ce chien n'était pas possible, il avait le don d'être unique à sa manière, mais cela était aussi vraiment attendrissant. Ce gros balourd pourrait tout obtenir de moi, s'il trouvait la bonne technique. Une chance pour moi, il ne l'avait pas encore. Sinon j'allais être fini et ne jamais plus m'en sortir. Continuant cependant de nettoyer ses pattes, je ne pouvais que remarquer combien ses poils étaient sales. Ce chien tout blanc était plus gris qu'autre chose. Faisant une moue triste de le voir dans un tel état. Je lui attrapais le museau dans la main pour l'embêter et le gronder un peu. Cependant, à mon grand étonnement, Jack n'eut pas vraiment de réaction et fit même son malheureux. Il devait de plus en plus fort pour me comprendre ? Cela était réellement étrange tout de même, je n'aurais jamais cru avoir un chien aussi intelligent. «  Tu es sale … Et bien étrange ce soir.  » Je le regardais partir vers la salle de bain l'air triste et sur le point d'être abattu. J'étais un maitre ignoble qui menait son compagnon à la potence sous la douche. Souriant en coin, je me levais et filais vers la salle d'eau pour le rejoindre. « Ooh … Tu verrais ta tête, on croirait que je vais te tuer! » Je ne pus m'empêcher de rire aux éclats alors que je m'approchais de lui pour tout préparer. Un bon lavage ne pouvait faire de mal à personne !

Après un lavage rapide et sans lutte, je séchais mon gros toutou avec une serviette et un sèche cheveux. Il fallait bien gagner du temps non ? J'étais vraiment fier de lui. Jack était bien le meilleur ami de l'homme. Le félicitant par des caresses et baisers je le laissais s'en fuir. Il pouvait se reposer maintenant. Rangeant rapidement la salle de bain, je fus surpris de voir l'heure, bon sang. Se lever demain matin pour aller en cours cela allait être horrible. Soufflant longuement je retournais dans la salle principe pour virer mes vêtements et rester en boxer. Allant dans mon lit, je pris le temps de mettre en marche mon réveil pour être sûr de me lever. Sinon j'étais sûr de rater le premier cours. Regardant Jack, je souriais avant de tapoter sur le lit à côté de moi. «  Tu viens ? Tu as été un amour pour te laver, je peux bien te récompenser non ?  » Ouais … C'était mal. Je le faisais monter sur le lit, alors qu'habituellement je le gronde pour faire cela. Mais pour le coup, je n'étais pas en état de réellement réfléchir à tout cela.

Serrant doucement le cou du loup dans mes bras. J'étais bien à le tenir de la sorte. Il était tellement beau et doux. Maintenant il sentait même super bon. C'était super. J'avais une grosse peluche pour me tenir compagnie dans mon lit qui était souvent trop vide. Grattouillant un peu derrière son oreille, je baillais longuement avant de sombrer dans mes rêves. La nuit fut très très courte. Mon réveil sonnait déjà que j'avais l'impression de fermer à peine les yeux. Gémissant un peu je me redressais lentement. J'avais du mal à me réveiller. C'était pas possible. Cette journée allait être affreuse. Appuyant sur le réveil, je l'éteignais. «  Han … Jack... J'ai pas envie d'y aller. Je ne vais pas réussir à suivre les cours.  » Me redressant doucement, j'avais les yeux clos alors que je sentais mon cœur dormir encore. J'allais bien finir par me lever, mais cinq ; huit ; dix minutes plus tard... Je restais sans bouger. Incapable de me soulever. Tant pis, j'allais rattraper les cours après. Je finis par me laisser retomber dans le lit en baillant. Rapidement je me rendormais. Je n'étais pas apte pour aller en cours de suite. Je devais me taire maintenant, arrêter de penser et dormir.

Je n'avais pas vu le temps passer. Si bien que rapidement, je rouvrais les yeux bien réveillé. Je m'étirais longuement tout en regardant autour de moi. Bon, j'allais devoir travailler un peu plus pour rattraper mon retard. L'ennui, c'est que j'avais tellement de travail déjà. «  Si seulement je pouvais être riche, ca serait plus facile.  » Me levant de mon lit je me frottais le crâne l'air perdu. J'avais du mal à avancer et aller de l'avant. Surtout atteindre ma cuisine. J'avais les yeux encore à moitié fermés. Ouvrant mon frigo je prenais à boire ; du lait à la fraise. C'était tellement bon du matin ! Il n'y avais rien de mieux. «  Jack, tu as faim ?  »

Je commençais à faire à manger, me préparer mon repas. Alors que j’avais questionné mon chien. J’espérais le voir arriver en remuant la queue et aboyer joyeusement. J’étais sûr qu’il devait avoir très faim mon gros bébé. Cependant … Je ne me serais pas attendu à voir un autre style de membre remuer en me retournant en entendant des pas et une voix humaine. Se fut une douche froide pour moi. Un homme nu dans ma cuisine qui me disait qu’il avait faim. Je ne retenais pas mon hurlement qui n’avait rien de virils. Attrapant tout ce que j’avais sous la main ; et principalement des fruits ; pour lui lancer. Je me sentais complètement paniqué. « Vous êtes qui ! Putain !  » Je finis par lui lancer un torchon attrapant alors un couteau prêt à me défendre. Mais attends … J’avais aussi une arme de défense avec des crocs et assez gros pour faire peur non ? Du moins, je l’espérais ! «  Jack ! Jack viens mon chien !  » Je reculais dans le fond de ma petite cuisine vraiment pas rassuré de voir un homme nu chez moi. Je n’avais pas été bourré hier soir. Je n’avais pas de douleur … Et puis, un homme … Non non non ! Le seul qui avait partagé mon lit c’était mon gros chien blanc. « Comment vous êtes rentré ici ?! Jack ! Jack viens !  » Il était ou ce chien ? J’avais besoin de lui pour me sentir rassuré. J’essayais de voir au dessus de l’épaule de mon agresseur. Mais rien à faire je n’apercevais pas assez bien mon lit, pour y voir une masse blanche.

J’avais pourtant bien fermé la porte d’entrée et bien refermé la porte coulissante donnant sur le jardin. Il en était sûr, il l’avait bien fermé après Jack. C’était à devenir fou et se frapper la tête contre les murs. Fixant l’inconnu, je fus troublé par son regard. Il me rappelait quelqu’un. Mais c’était très vague tout de même. Un ami d’enfance oublié ? Non cela serait impossible et puis, qu’est-ce qu’il fabriquerait ici dans ma cuisine, sans que je sois au courant. Je me collais a l’élément de cuisine sentant mon cœur taper fortement dans ma poitrine. J’allais finir par devenir fou. Je ne comprenais plus rien à ce qu’il se passe dans ma propre vie. Dans mon propre logement. Je devais essayer de me calmer et réaliser la situation. Cela me semblait paraitre une éternité, mais en réalité. Seulement quelques secondes c’étaient passé depuis que cet inconnu avait débarqué. Si seulement Jack pouvait arriver pour me rassurer et me défendre. Je baissais un peu mon couteau tout en essayant de reprendre lentement ma respiration. Allez, il fallait que je me calme un peu. Je pouvais lutter contre lui. Je pouvais trouver une explication dès qu’il va se mettre à me répondre et me dire ce qu’il fabrique ici.